Elevage Unhaia
Poney Pottok

La vie en montagne

 

Le Pottok vit en montagne toute l'année si l'homme n'intervient pas. Il y cohabite avec le mouton, la chèvre, la vache, le corbeau, le vautour fauve et le milan. Il côtoie furtivement d'autres animaux plus sauvages tels que le sanglier, le renard,  le chevreuil, le lièvre et les palombes.

 

 

 

 

 

 

> Se nourrir en montagne

Le Pottok est très rustique car il vit en milieu aride, pauvre.

En été sur les sommets de Baigura il mange essentiellement de l'herbe, (xixtu belarra et mando bilua sont les principales graminées de nos montagnes), et de la bruyère (jats ilarra).

En automne il est friand de châtaignes (gaztena), glands (ezkurra) et faînes (pagotxa).

L'hiver il se nourrit surtout d'ajoncs (otia). Le Pottok est le seul animal domestique à se nourrir d'ajoncs, plante difficile à mâcher et pleine de piquants qui provoque d'ailleurs chez lui la poussée d'une "moustache" pendant la période d'hiver.

 

 La moustache de KAMARIE en mars 2013

 

Au mois de mars les asphodèles (amula) fleurissent en abondance sur la montagne basque, signe du retour du printemps. Ensuite la fougère (iratzia) prendra le relais, verte en été puis rousse à l'automne, donnant au paysage basque son aspect pittoresque.

Le Pottok s'abreuve aux sources de montagne qu'il connaît bien. En été il arrive que les sources les plus hautes se tarissent, le Pottok va alors descendre sur les flancs de la montagne pour trouver de l'eau.

   

 

 

> La vie en troupeau

La vie en troupeau et en totale liberté en montagne permet aux Pottok de vivre et de perpétuer des comportements naturels liés au mode de vie sociale qui les caractérise. Le troupeau est très hiérarchisé:

 

-L'étalon

-Les juments poulinières

-Les jeunes femelles

-Les petits sous la mère

 

Dans le troupeau, chacun a sa place et son rôle.

 

-L'étalon, seul mâle adulte dans chaque troupeau, assure la reproduction des femelles et leur protection. En cas de danger, attaque d'un autre étalon ou d'un prédateur par exemple, il va se placer entre son troupeau et l'agresseur. Si le danger persiste il va se battre, parfois jusqu'à la mort. 

Il ne laissera aucune femelle s'écarter du troupeau.

Pour rassembler ses juments il adopte un comportement très significatif qui consiste à tendre le cou, baisser la tête et coucher les oreilles en arrière alors qu'il tourne autour d'elles.

Au printemps, lors du retour du troupeau en montagne, les combats d'étalons sont fréquents pour "se faire une place" dans le massif. Par la suite ils s'évitent, et cohabitent sans partage.

L'étalon maintient une pression permanente sur les juments pendant toute la dûrée des châleurs qui s'échelonnent de février à juillet. Vers l'automne cette pression se relâche et il n'est pas rare de voir des juments s'isoler du troupeau, surtout lorsque la gestation les rend moins mobiles, accompagnées d'une pouliche de 1 ou 2 ans.

 

R PETTITTA veille sur les juments.

 

-Les juments constituent le "corps" du troupeau, menées par une jument dominante. Elles choisissent les lieux de pacage, de repos pour la nuit, décident du moment opportun pour converger vers une source et boire.

 

 

Chaque jument protège et allaite son petit, lui sert de modèle pour la découverte et l'apprentissage de la vie de Pottok.

Les juments d'expérience portent une cloche, facilitant ainsi le maintien du troupeau uni, notamment par temps de brouillard ou la nuit. Cela permet à l'éleveur de repérer le troupeau s'il n'est pas visible (brouillard, ombre des bosquets ou de la fougère), et de perpétuer une pratique ancestrale.

Sur notre troupeau d'environ 40 pottok nous plaçons une vongtaine de cloches, mais jamais sur un étalon. Par habitude nous reconnaissons les juments au seul son de leur cloche.

 

 

 

-Les jeunes femelles suivent les adultes, les imitent, pour prendre leur relai dans les années futures.

 

-Les jeunes mâles sont gardés en prairie, car ils ne sont pas acceptés par les étalons. Bien qu'ils ne représentent pas encore une véritable concurence, les étalons ne tolèrent pas la présence d'autres mâles dans le troupeau, et la colère d'un étalon dans ce cas peut aller jusqu'à "massacrer" toute présence indésirable.

 

-Les petits sous la mère sont les plus heureux, ils se laissent vivre! A cet âge ils sont très curieux et découvrent la vie en montagne y compris les dangers, sous l'oeil bienveillant des juments. Un poulain tête sa mère environ 60 fois par jour, dort beaucoup, et le reste du temps il joue avec ses copains.

 

 

 

En montagne plusieurs troupeaux se côtoient. Ils s'observent, se respectent, mais ne se mélangent pas.

 

 

 

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